Collection: Seyni Awa Camara
Seyni Awa Camara (1945) is a sculptor from Bignona, Senegal.
Seni Awa Camara’s outlook on life is based on revealed truths, on timeless stories, on the world of human beings and the objects that surround them, and on her status as a Ouolof woman with an obligation to unite past and present.
She was raised by her mother, who was also a potter, and who taught her sculpture when she was still a child. She had two twin brothers, and all three retreated into the forests of Casamance to obey a mysterious and divine initiation. “We were sheltered by God’s spirits, who taught us to work with clay.”
Camara models clay and gives shape to stories, events, and feelings that have been dreamt, revealed or created from fantasy. She has gathered a substantial number of her sculptures in her home which could be described as a “theater without a stage,” full of objects and human figures placed according to size - ranging from examples less than twelve inches high to those which tower at eight feet.
For Camara, her figures represent the world as she sees it, with people that are, good, bad, beautiful, or ugly. All these creatures are modeled in the yard in front of her house, and fired in an open-hearth kiln.
She explains the distorted faces of her creations as a response to our indifference to our ancestors. Or when forty small monsters are clinging to a pregnant mother, it’s because we’re all fleeing from something!
Before unveiling her “secrets,” she locks herself in with her talisman (an ox-horn) and everything becomes possible. Regarding art, she answers: “I am thinking, I have an idea, I am working.”
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Seyni Awa Camara (1945) est une sculptrice sénégalaise de Bignona.
Le regard de Seni Awa Camara sur la vie est basé sur des vérités révélées, sur des histoires intemporelles, sur le monde des êtres humains et les objets qui les entourent, et sur son statut de femme Ouolof avec l'obligation d'unir le passé et le présent.
Elle a été élevée par sa mère, qui était aussi potière, et qui lui a enseigné la sculpture quand elle était encore un enfant. Elle avait deux frères jumeaux, et tous les trois se sont retirés dans les forêts de Casamance pour obéir à une initiation mystérieuse et divine. « Nous avons été abrités par les esprits de Dieu, qui nous ont appris à travailler avec l'argile ».
Seyni Camara modèle l'argile et donne forme à des histoires, des événements et des sentiments qui ont été rêvés, révélés, ou créés à partir de son imagination. Elle a rassemblé un nombre important de ses sculptures dans sa maison qui pourrait être décrite comme un «théâtre sans scène», pleine d'objets et de figures humaines placées en fonction de la taille - allant d’œuvres de quelques centimètres de haut à des sculptures de plus de deux mètres.
Pour Seyni Camara, ses figures représentent le monde tel qu'elle le voit, avec des gens qui sont bons, mauvais, beaux, ou laids. Toutes ces créatures sont modelées dans la cour en face de sa maison, et cuites dans un four à cœur ouvert.
Elle explique les visages déformés de ses créations comme une réponse à notre indifférence envers nos ancêtres. Ou quand quarante petits monstres s'accrochent à une mère enceinte, c'est parce que nous fuyons tous quelque chose !
Avant de dévoiler ses "secrets", elle s'enferme avec son talisman (une corne de bœuf) et tout devient possible. En ce qui concerne l'art, elle répond : « Je pense, j'ai une idée, je travaille. »