Collection: Johnson Weree
Johnson Weree was born in 1970 in Liberia.
He draws heads of middle-aged men and women (very occasionally with a child’s head in front of their chests), and sometimes trucks and SUVs. He draws them in “mixed media”— specifically, ballpoint pens in various colours, gel pens, pencils, crayons or pastels. His works are colourful, attractive and inviting, but at the same time mysterious, and they demand a closer look.
The portraits are busts of staring men and women. Short, deep-coloured dark hair drawn in three layers of ballpoint: red, blue and black. Small, expressionless eyes with sharply defined pupils in the shimmering whites of the eyes, a dog’s nose with black nostrils at the end of a long-bridged nose, an abnormally wide mouth with compressed lips. The staring pupils are like flamed glass marbles, in two, sometimes three colours. The women are decorated with red blushes or painted beauty spots. The hair is well styled, combed with a wide parting, sometimes with loose locks ending in graceful curls. The men all have receding hairlines, and their Afro-textured hair is also tightly combed. The most recent male drawings have geometrically structured faces, with lozenge- or almond-shaped eyes, trapezium-shaped snouts, elliptical or oval mouths. Using straight and curved chalk lines, the face is shaped into a cubistically angular spatial form, sometimes in bright colours.
The heads are never viewed from below or the side but always face-on, as if you are looking at yourself in a mirror. The drawings are somewhat childlike: the heads very large and wide in relation to the shoulders and the body, at least twice the natural size. The eyes are placed high in the face and far apart, with small pupils in the bright whites of the eyes, the mouths too wide and no trace of ears.
There is an amazing contrast between the depth and layered structure of the faces and the flatness of the busts, armless like busts of Beethoven on a piano, but painted. The decorative bodies are attached to the heads without a neck. Any thick necks are hidden behind the mandarin collars—or rather, behind the paper-flat costume made up of a large number of patches of colour, which are filled in with light and dark gel pen and dark ballpoint squiggles. Instead of the bust being drawn right down to the edge of the paper, a blank margin is left for the signature and year.
Source: Raw Vision magazine n° 81 (International journal of outsider art, folk art, visionary art and Art Brut): https://issuu.com/raw-vision/docs/rv81
Johnson Weree is part of the collection of the LAM Lille Métropole Museum of Modern Art, Contemporary Art and Art Brut: https://www.musee-lam.fr/fr/rechercher?query=Johnson+weree
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Johnson Weree est né en 1970 au Libéria.
Il dessine des têtes d'hommes et de femmes (très occasionnellement avec une tête d'enfant devant la poitrine), et parfois des camions et des SUV. Il les dessine en « techniques mixtes » - plus précisément, aux stylos à bille de différentes couleurs et aux crayons de couleurs. Ses œuvres sont colorées et attrayantes, mais en même temps mystérieuses, et elles demandent à être regardées de plus près.
Les portraits sont des bustes d'hommes et de femmes qui regardent le spectateur. Cheveux noirs courts et foncés dessinés en trois couches de stylo à bille : rouge, bleu et noir. De petits yeux sans expression avec des pupilles bien définies, un nez de chien avec des narines noires au bout d'un long nez tronqué, une bouche anormalement large aux lèvres comprimées. Les pupilles fixes sont comme des billes de verre flambées, en deux, parfois trois couleurs. Les femmes sont décorées de fards rouges ou de grains de beauté. Les cheveux sont bien coiffés, peignés avec une large raie, parfois avec des mèches lâches se terminant par des boucles gracieuses. Les hommes ont tous des lignes de cheveux dégarnies et leurs cheveux à texture afro sont également bien peignés. Les dessins masculins les plus récents présentent des visages géométriquement structurés, avec des yeux en forme de losange ou d'amande, des nez en forme de trapèze, des bouches elliptiques ou ovales. À l'aide de lignes de craie droites et courbes, le visage est façonné dans une forme spatiale angulaire cubique, parfois dans des couleurs vives.
Les têtes ne sont jamais vues de dessous ou de côté mais toujours de face, comme si vous vous regardiez dans un miroir. Les dessins sont un peu enfantins : les têtes très grosses et larges par rapport aux épaules et au corps, au moins deux fois la grandeur nature. Les yeux sont placés haut sur le visage et éloignés les uns des autres, avec de petites pupilles dans le blanc éclatant des yeux, des bouches trop larges et aucune trace d'oreilles.
Il y a un contraste étonnant entre la profondeur et la structure en couches des visages et la planéité des bustes, sans bras comme les bustes de Beethoven au piano, mais peints. Les corps décoratifs sont attachés aux têtes sans cou. Les cous épais sont cachés derrière les cols mao - ou plutôt derrière le costume en papier plat composé d'un grand nombre de tâches de couleur, qui sont remplies de stylo à bille clair et foncé et de gribouillis foncés. Au lieu que le buste soit dessiné jusqu'au bord du papier, une marge vierge est laissée pour la signature et l'année.
Source : Magazine n°81 de Raw Vision : https://issuu.com/raw-vision/docs/rv81
Johnson Weree fait parti de la collection du LAM Lille métropole musée d’art moderne d’art contemporain et d’art brut : https://www.musee-lam.fr/fr/rechercher?query=Johnson+weree